Vous le connaissez, en réalité, c’est un filage des derniers morceaux qui nous restent à revoir… plus tous ceux qui ont besoin d’être réassurés (ou un maximum, en tout cas).
Ce mot, plus pour les absents, pour vous redire, en substance, ce que j’ai dit à la fin de la dernière répétition. Nous arrivons à l’extrémité de la dernière ligne droite avant le concert, et je sens monter les inquiétudes, ce qui a un grand retentissement sur votre façon de chanter, alors que tout le répertoire est vu, connu, et que nous avons rechanté tous les morceaux, de la façon dont je les attends pour le concert, lors du week-end. Pour moi, vous êtes donc prêts. Votre seule limite, c’est désormais vous-mêmes, et l’endroit où vous placez le curseur de vos exigences. De mon côté, même si je trouverai toujours à redire sur des détails, parce que c’est mon rôle, vous avez déjà atteint ce curseur d’exigences une fois, il n’y a aucune raison pour que vous n’y arriviez pas lors des dernières répétitions et au concert.
Pour cela, le par cœur est un OBJECTIF, mais pas une FIN en soi. Je suis hyper fière que vous ayez tous tenté le par cœur lors des deux dernières répétitions, mais cela met à certains d’entre vous une telle pression que l’ensemble du groupe vacille dans le son. Et même chez ceux qui veulent y parvenir à tout prix, cela instaure des imprécisions, des flous, qui eux aussi mettent à mal notre homogénéité et notre façon, pourtant légendaire, de “faire groupe”.
D’une façon générale, j’ai trouvé mercredi que chacun était dans son propre défi personnel, avec ses doutes à lui, ses imprécisions à lui. Nous devons donc de toute urgence retrouver l’esprit de groupe qui caractérise Voice Shaker, et je pense que le meilleur moyen, celui qui sauve tous nos concerts depuis qu’on l’a adopté, c’est un gros câlin en début de séance. Et après, on arrête de se mettre la pression, chacun fait au mieux, là où il en est dans son apprentissage, là où il se sent le mieux, là où il se fait plaisir. C’est un concert comique que nous préparons, je le rappelle !
Je préfère donc voir quelques partitions, ou quelques antisèches, et des choristes sereins, plutôt que des acharnés du par cœur et du parfait, que nous n’obtiendrons pas encore cette fois-ci, et CE N’EST PAS GRAVE ! En plus, la partition ou l’antisèche se justifie dans notre mise en scène : si le chef connaît toutes ses recettes sur le bout des doigts, les commis doivent parfois suivre la recette !
Bref, trouvez vos solutions individuelles pour que ce concert soit la réussite que je sais déjà qu’il peut être, et qu’il sera, à n’en pas douter !
Bonne semaine !